17 juin 2008

LE PILIER CONDAMNÉ


Bleus à l'âme
Nuit stridente, nuit cinglante, nuits d’amoooooouuuur… Nos fichues gazelles nous ont fait payer le blitz rugby de Samedi. En effet, après nos heures farouches de pâtis, avons brouté vaillant luzerne, tête en l’étau, tutoyé pilou-pilou, couché, debout, jusqu’à l’extinction des feux, la zone à Morphée… les rotules au sommier… de quoi ronronner sur la couche d'un Dimanche mérité, plat limande et sans jus... au lieu de nous remercier de notre tentative de ratrapage... elles ont fui !!! Nous laissant juste un mot pour dire qu’elles s’en allaient avec un plus tonique, un plus beau, un plus là, présent, pour une croisière en bateau… Affligé, carpette et pathos en veux-tu, les cloches ballantes sacrées du clocher n’ont pas même caressé nos tympans tant sombre était notre âme, et pour l’avouer uniment, avons zappé le saint office.
Une soutane amicale, compagne de nos génuflexions dévotes, avec qui participons pourtant à certaines Bacchanales de saison en des lieux de vapeurs sourdinants de féminins filons, nous jeta
« c’est bien fait !»
nous reprochant de plus et sans ménagement nos absences répétées au prie-dieu, décrétant que notre âme et nos abattis ne sortiraient pas indemne de ces excès païens… que le ciel nous jugera sévèrement comme nos gisquettes l'ont fait, si ne reprenons pas immédiat le chemin de Damas... que le purgatoire serait clémence et que seul le fourchu acceptera notre carcasse pour une dantesque éternité.
Mais c’est pas tout !
Comme pour ajouter à notre accablement un supplément chagrin, notre catéchumène courroucé, à l’instar d’une engeance grinçante envoyeuse de mails très critiques à notre égard, nous reproche en sus et vivement nos bagatelles pimentées, notre manque d’enthousiasme pour les Bleus en propédeutique de la tournée Australienne qui s’annonce... notre astiquage du rugby Français en ces termes châtiés : « Le Pilier tu abuses… t’es pas sympa avec le quinze d’icy… tu appuies un peu trop où ça fait mal… tu carabistouilles nos cocorico boys plus que de raison…
t’es pas gentil
avé le staff... t'aimes pas ton prochain (sic). Seule une démarche pénitentielle pourra te valoir un sursis, St Pierre intervenant peut-être pour alléger ta peine si tu y mets du tien… mais point de paradis, là c’est cuit ! »
Voilà en substance ce qu’on nous dit.
En somme, tout le monde nous tombe dessus, et si le rein n’était pas solide serions déjà à préparer nos frusques, ticket TGV direction les gouffres, le palais du malin, la corde au cou solide pour un balancement certain. Largué par les moukères, tancé par le cur’ton, houspillé par certains lecteurs, honni du grand barbu, le Pilier se doit de racheter ses dites fautes… d’avide repentance veut tout sincère se bonifier, retourner le canoë, bénéficier à nouveau de la grâce divine et savourer humblement les mystères de la rédemption. C’est promis serons plus gentil !!! Dirons moult Paters et plein d'Avés pour faire nos Bleus gagner. Justine et Sophie de leur côté, peuvent se rôtir la croupe avec leur bellâtre sur une goélette océane, on s’en balance le goupillon. Avons de quoi soulager notre profonde douleur, gagner grand pardon en honorant dignement de plus Saintes, pas nitouches du cuir… qui sauront nous plaindre beaucoup, comme nous sauter au cou… femmes adultères plus que toutes autres exquises, cerises et callipyges, compréhensives, plus matures, qui pensent que le rugby est nécessaire à notre maintien, qu’avec un tel signifiant méritons plus d’égards… qu’au temps où les faux culs sont la majorité, gloire à celui qui dit toute la vérité. Ne jetez plus la pierre à la femme adultère, serons bien derrière, nous faire pardonner... si à Dieu plait.
© Le Pilier