20 octobre 2007

LA FRANCE DÉPLUMÉE


Dérouste et mâchecroupions
Nos volailles de basse-cour et tricolores chapons, sur le pâtis du parc des Princes Argentins, nous ont gratifié d’une monumentale et conclusive rouste à conserver dans les annales des pires moments de nos ovales retraites, de notre sublimissime et grande histoire des pâtées. On avait d’Alésia, la brossée … de Waterloo la morne giflée… la piquette ondoyante Trafalgar, il manquait à nos capitulards un trophée digne des plus grandes déroustes. Une arche des supers foutus, un panthéon des plumes abattues, des cocottes anémiées, des poulets ratissés...
Une dépouille invisible pour l’heure, trône sa déconvenue dans les tribunes silencieuses d’un stade bien Français, en plein deuil, et flotte comme un songe…

Hors un début de match bouge-croupions maladroit, un brin tonique à peine, nos petits Bleus marquent un très bel essai en deuxième période minable, quand les Argentins jouent à quatorze. Bravo ! Sinon, dire qu’un déplumage correctif a dévoilé des dessous anatoniques mous, sans relief, inanes et désolants serait un euphémisme appuyé au regard d’une nudité de jeu sans la moindre initiative heureuse, sans vivacité, sans tête, sans goût, sans nothing que du plus vide y’a pas et jamais existé ! Cinq essais pas moins pour les matois Pumas qui auraient, aux dires de certains, malmené nos sensibles volatiles, les affublant, et pour cause, de noms d'oiseaux divers et crus comme d'autres insultants jurons ... VentreBleus... MorBleus... SacreBleus... PalsamBleus... une panoplie d'insanités qui somme toute n'était pas si vilaine. En tout cas, ça causait pas à la légère dans les démêlées, si on en croit le témoignage du Capitaine des Bleubites unhappy... comme on dit... aussi loin que sommes consternés.
Nous reviendrons, il va de soi, sur la triomphale victoire Argentine qui donna raison à nos anticipations, comme d’accoutume, tout en gratifiant une équipe exemplaire dans la justesse de ses conquêtes. 10-34 pour un final attendu, mérité, sans autre forme de procès…
On notera ci-dessous l'optative, subtile et raisonnable proposition "Chargez les boulets", comme un état des lieux prédéterminant le nauvrage à venir; car en fait de boulets on frôlait le canon !!!

Le présent moment nous voit concentré sur la dite finale.
Big Boks vs Gros Bifs. Si jugement équitable du trente et unième homme, les Boks ont de quoi satisfaire notre attente en nous ravissant d’attaques et de passes des plus affûtées. Mais sait-on jamais.
© Le Pilier

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