18 novembre 2006

GOD SAVE THE QUEEN

Bol sauve l'épine
« Les All Blacks semblent être les seuls joueurs qui sachent exactement ce qu’ils font quand ils jouent ». Ne pouvant rendre à César la paternité de cette observation, puisqu’elle nous fut rapporté par un quidam lors du match Angleterre-Afrique du Sud sans nous en livrer l’auteur, nous la faisons notre exprimant même propos depuis lurette.

Introduction en guise d’apéro d’un match laborieux, qui rassure un brin une Angleterre souffrante, ayant cependant relevé dignement la tête en délivrant toute son énergie dans les dix dernières minutes pour l’emporter de deux points : 22-20 . Match très intéressant cependant pour constater la stérilité de jeux d’équipes sclérosées et saisir par défaut ce qui fait la force des Blacks, qui fascine le monde du rugby dans un aveuglement notoire, sans visiblement pouvoir s’inspirer de leurs vertus.

Une action, comme céans décrite dans un précédent article sur les Anglais, tiendra lieu de fondamental défaut, récurrent chez la plupart. Fi donc des répétitions, ici il faut tanner les bulbes pour y faire entrer même une évidence.
De Villiers perce et s’échappe sur l’aile, il fonce vers l’en but et se fait plaquer remarquablement par Lewsey sur le poteau. L’essai est refusé après vidéo. Le centre Boks avait sur sa gauche un joueur décalé, seul, très bien placé pour conclure l’action par un essai. Un Black, sans doute aucun aurait fait la passe, ou un Rogers… Australien… De Villiers n’est certes pas un parangon de futé jouant collectif, bien qu’il faut lui reconnaître une juste passe à Prétorius suiveur inespéré finalisée par un essai soulageant, il n’en contribue pas moins à faire perdre son équipe par cette bourde de novice. Personnel !!! Nous bassinaient à raison nos entraîneurs. Personnel ! Il est solide ce De Villiers pas de doute la dessus, bon défenseur mais quel bourrin !!!!!!!!
Dans nos jeunes années, pas si lointaines, les folliculaires titraient lors des tournées Kiwis « Les Blacks c’est le mouvement perpétuel » certains doivent s’en souvenir. Rien n’a changé. Ils suivent toujours à plusieurs le porteur de la balle, ils peuvent au pire ne pas regarder, la laisser quasi choir, un coéquipier est là pour s’en saisir. Collectifs ! Rien que ça ! Collectifs.

Autres malaises. Des trois quarts de part et d’autre jamais lancés, laborieux ! Des avants qui s’éternisent dans les 22, bille en tête s’écrasant souvent seuls sur la défense adverse. Laborieux ! Des taureaux devant la cape en béton ! Laborieux ! Des placements sur le terrain anarchiques, comme les Français lors du précédent match contre les ABS. Laborieux ! Une incommensurable débauche d’énergie pour conquérir des ballons, mal négociés au final renvoyant les attaquants par un coup de pied adverse 40 mètres derrière. Laborieux ! Des coups de pieds aléatoires au centre du terrain, comme les Bleus, occasionnant une attaque vive des adversaires qui finalisent et marquent. Laborieux (pour le coup de pompe bien sûr.) ! Des prises de balles en touche négligées. Laborieux! Un ouverture Hogdson lamentable, son vis-à-vis Prétorius trop souvent tataneur, point c’est tout (il se débarrasse de la balle dans ses 22, direct dans les bras d’un blanc, alors qu’on joue les cinq dernières minutes…), même s’il marque un essai. Laborieux ! Et nous en passons… 
Dans l’ensemble donc résumant, vous devinez : laborieux !
Habana l’antilope, le presque seul à honorer la symbolique de l’emblème Sudaf comme souvent lors des tri nations, n’a pas touché de balle à l’aile, c’est dire la transmission… Les Boks ce sont trompés d’emblème. Le buffle ou le caillou, quoique amoindris en ces jours de disgrâce automnale 2006, certes en manque de l’excellent Matfield siérait mieux à leur tempérament bourineur. Pas impériaux sur les rucks, il ne leur reste que cette manière parfois douteuse de défendre, souvent très haute, limite…

Encouragement donc mais circonspect pour les Rosbifs vainqueurs de Boks dans le creux de la vague. Robinson, pour combien de temps, sauve sa bobine ?
Un Dieu bon prince a du lire le Pilier…

Nous reviendrons bien sûr sur les autres qualités des All Blacks dans de prochains articles, les vrais modernes, validant les théories einsteiniennes, quand l’Europe endormie se complet dans un espace Euclidien. Pour l’heure, le temps de chanstiquer une pinte vide contre un bojo et s’installer bon teint pour mater un quinze de France qui tient la rouste, comme titrait le Canard, et semble embastillé dans cette déclinaison signifiante de la symbolique des couleurs. Bleu pour des Bleus ? On peut le dire !
A suivre.
© Le Pilier

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